Qu'est-ce que la cyberguerre ?
Publié le: 6 Août 2018
Dernière modification le: 8 Sep 2025
La cyberguerre n’est plus un concept futuriste ; dans le monde de plus en plus numérique d’aujourd’hui, elle constitue une menace très réelle et significative pour la sécurité et les intérêts nationaux d’une nation.
La cyberguerre fait généralement référence aux cyberattaques perpétrées par un État-nation contre un autre, mais elle peut également être utilisée pour décrire les attaques menées par des groupes terroristes ou des groupes de pirates informatiques dans le but d’atteindre les objectifs d’un pays donné.
Ces cyber-attaques se déroulent souvent dans l’ombre, mais le nombre de cas plus médiatisés a augmenté, notamment la manipulation présumée des médias sociaux par la Russie pour influencer les élections présidentielles américaines de 2016.
L’un des principaux problèmes de la cyberguerre est qu’il est souvent difficile de déterminer qui a lancé l’attaque. En raison de l’anonymat qu’offre l’internet et des méthodes trompeuses utilisées par les les hackers pour brouiller les pistes, il est souvent difficile de retrouver l’auteur d’une cyber-attaque.
Souvent, ce ne sont que les renseignements ou les suppositions concernant les motifs qui permettent d’identifier le pays, l’organisation ou la personne qui pourrait être à l’origine du crime.
La cyberguerre pourrait potentiellement être utilisée pour déstabiliser un pays en attaquant des infrastructures critiques telles que les réseaux électriques nationaux, les marchés financiers ou les bases de données militaires. Les dommages résultant d’une attaque de cette ampleur pourraient être dévastateurs.
Quelles formes la cyberguerre peut-elle prendre ?
1. Attaques DDoS

Un déni de service distribué (DDoS) est une tentative de rendre un service en ligne indisponible en le submergeant d’énormes volumes de trafic provenant de sources multiples. Cette méthode d’attaque a été utilisée en 2007, lorsque la cyberguerre a officiellement fait la une des journaux.
Après que l’Estonie a tenté de déplacer un monument de guerre soviétique, la Russie a été accusée d’avoir lancé une vaste attaque DDoS en guise de représailles. Plus d’un million d’ordinateurs ont été utilisés pour mettre hors service des sites web gouvernementaux, commerciaux et médiatiques.
Des vagues massives de spam ont été envoyées par des réseaux de zombies et d’énormes volumes de requêtes automatisées en ligne ont été utilisés pour inonder les serveurs. La cyber-attaque a provoqué des perturbations massives et aurait coûté à l’économie estonienne des dizaines de millions d’euros de dommages.
2. Logiciels malveillants (virus, vers, chevaux de Troie)

Les virus, les vers et les chevaux de Troie sont tous des formes de Logiciel malveillant pouvant être utilisé dans le cadre d’attaques de cyberguerre. Ils peuvent être utilisés pour infecter un système en étant groupés avec d’autres programmes, joints en tant que fichiers, installés en exploitant les vulnérabilités de logiciels plus anciens ou, comme dans la grande majorité des cas, ils sont installés lorsqu’un utilisateur tombe dans le piège d’une escroquerie par hameçonnage et clique sur une pièce jointe ou télécharge un fichier.
Cette méthode a été utilisée dans l’une des premières cyber-attaques d’État-nation en 2010, lorsque les Américains et les Israéliens ont collaboré pour empêcher l’Iran de produire de l’uranium susceptible d’être utilisé dans la fabrication d’armes nucléaires.
Un ver informatique connu sous le nom de Stuxnet a été placé sur une clé USB infectée et utilisé pour accéder aux systèmes informatiques iraniens. Bien qu’il n’ait pas complètement interrompu les opérations, il a détruit près de 1 000 centrifugeuses d’enrichissement de l’uranium et a considérablement réduit les capacités nucléaires de l’Iran.
3. Logiciel non corrigé

Les logiciels non corrigés sont l’une des principales causes de piratage des ordinateurs. Les criminels n’hésitent pas à exploiter les vulnérabilités des logiciels anciens et obsolètes pour lancer une attaque.
Les correctifs corrigent ces vulnérabilités afin que les pirates ne puissent pas s’introduire dans un système pour voler des données sensibles, bloquer les utilisateurs ou demander une rançon. Si les correctifs ne sont pas appliqués, les cybercriminels disposent d’un point d’accès facile aux réseaux.
La cyberguerre est-elle aussi dangereuse que la guerre traditionnelle ?
Certains diront que la cyberguerre n’infligera jamais les mêmes dégâts que la guerre traditionnelle, mais les cyberattaques sont capables de causer des dommages économiques et infrastructurels massifs qui pourraient finalement mettre en danger la vie humaine.
L’ancien secrétaire américain à la défense, Leon Panetta, a mis en garde contre un « Cyber Pearl Harbour » où un État ennemi pourrait pirater des systèmes numériques pour fermer des réseaux électriques, voire prendre le contrôle d’aiguillages et faire dérailler des trains de voyageurs.
Cela peut sembler tiré par les cheveux, mais les dommages qui pourraient être infligés par la cyberguerre sont bien réels et il existe déjà des preuves évidentes que ces tactiques sont déjà déployées dans le monde entier.
Il peut s’avérer difficile de suivre l’évolution rapide des cybermenaces et la menace imminente d’une cyberguerre. Toutefois, il existe une série de bonnes pratiques en matière de cybersécurité que les organisations peuvent adopter pour renforcer leurs défenses.
Il s’agit notamment de
- Formation à la cybersécurité pour le personnel – Les criminels utilisent toute une série de tactiques d’ingénierie sociale pour inciter les employés à divulguer des données sensibles ou à installer des logiciels malveillants sur leur ordinateur. Une formation efficace de sensibilisation à la sécurité est essentielle pour apprendre aux employés à identifier les menaces de cybersécurité de plus en plus nombreuses et à y répondre de manière appropriée.
- Ne cliquez jamais sur des liens suspects – Ne cliquez jamais sur des liens suspects ou ne téléchargez pas de pièces jointes provenant de sources inconnues. Les criminels utilisent ces liens pour inciter les victimes à divulguer des informations personnelles ou pour installer des chevaux de Troie de porte dérobée afin d’infecter les ordinateurs.
- Logiciel antivirus – Le logiciel antivirus permet de détecter les menaces sur les PC et d’empêcher les utilisateurs non autorisés d’y accéder.
- Mettez continuellement à jour les logiciels – Les logiciels doivent être mis à jour régulièrement afin d’empêcher les pirates d’accéder aux réseaux par le biais des vulnérabilités des systèmes anciens et obsolètes.
- Sécurité USB – Ne branchez jamais une clé USB inconnue sur votre ordinateur et veillez à ce que tous les dispositifs USB utilisés soient bien verrouillés lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
- Plan d’intervention en cas d’incident – La mise en œuvre d’un plan d’intervention en cas d’incident permettra de tenir le personnel informé, d’améliorer les structures organisationnelles, d’accroître la confiance des clients et des parties prenantes et de réduire tout impact financier potentiel à la suite d’un incident majeur.
- Tests de pénétration et analyse de la vulnérabilité – Les tests de pénétration (pen testing) sont une simulation autorisée d’attaque d’un système informatique. Le test permet d’identifier les vulnérabilités du système et de repérer les zones qui représentent une menace sérieuse pour la sécurité.
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